🎈 Les Cheminées du Rock - 17-18 août 2018 (Saillat/Vienne)

Saillat sur Vienne, en Haute… Vienne (étonnant non ?), à 30 km de Limoges. Le Fleuve du même nom donc, mais aussi et surtout les imposantes cheminées de son usine de papier. Celles-là même qui dégagent par moments une odeur pas des plus agréables, il faut bien le reconnaître, et qui donnent son nom au festival (autrement plus agréable, lui !) fêtant ses 11 ans et se déroulant à quelques centaines de mètres de là.

Sur un site articulé autour d’une salle et d’une zone extérieure en accès gratuit aménagée et décorée (avec goût et sens de l’humour indéniables) pour accueilllir une scène ainsi que divers espaces, jeux et autres stands, s’y sont succédés groupes locaux (Crawford et son « Cindy Core », Askondi, 3 ème Div), artistes prometteurs et confirmés.

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Vendredi, le jeune groupe Pogo Car Crash Control a livré un set ultra énergique, à l’image de leur passage remarqué aux festivals Download et Hellfest. On a aussi eu droit à une double déferlante genevoise avec Prométhée puis Nostromo qui, depuis sa reformation triomphale, assène avec une précision toujours aussi chirurgicale et dévastatrice son metal extrême. Avec un nouveau batteur et de nouveaux titres, ils n’étaient clairement pas venus faire de la figuration ! Rise of the NorthStar et son imagerie très travaillée, inspirée du Japon et des mangas, a balancé un crossover sur fond de gros riffs  ultra carré et efficace. Fin de soirée avec les lyonnais de Celeste, qui devant un public hélas un peu clairsemé ont proposé une expérience posthardcore/doom frontale, violente et obscure, mais véritablement prenante.

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Samedi, début en douceur avec l’amusant spectacle pour petits et grands de Captain Parade (avec un ancien membre de Gâtechien) et un blind test démontrant que les festivaliers ont une capacité insoupçonnée à rapidement identifier les Disney (et l’auteur de ces lignes à reconnaitre Mariah Carey, il assume… plus ou moins) , avant le duo noise rock Equipe de Foot, les sœurs anglaises de Maid of Ace et leur punk énervé et convaincant, avant la claque magistrale Lysistrata ! Partout où ces 3 potes sont passés (à savoir aux 4 coins de la France ainsi que dans divers pays européens, au Canada et même Chine !), ils ont mis tout le monde d’accord avec leur musique déchainée et intense, naviguant entre noise, math et post rock. Ce fut encore indéniablement le cas. Enfin, Les Tambours du Bronx, pour l’occasion venus avec leurs « weapons of mass percussion ». Comprendre qu’en plus de leurs habituels bidons, ils étaient accompagnés de guitares, des chanteurs de Lofofora et Loudblast et de l’ancien batteur de Dagoba. De quoi épaissir leur show et faire trembler la salle, notamment lors de reprises de Sepultura. Belle conclusion pour un festival qui, avec une programmation pointue, une scène extérieure et un camping gratuits, le petit déj offert aux festivaliers et des bénévoles au top, gagne à être connu.

© YANN B.