❤️ Love sur : Goodbye Moscow, L’Univers

Ce premier album de Goodbye Moscow, L’Univers (lancement le 13/03 à 20h, Sales Gosses Ink, Lyon 1er), à la poésie et la sincérité déroutantes, humbles et admirables, annonce des débuts prometteurs, aux couleurs de Russie.
Dès l’intro, on tombe dans un monde théâtral, vent mélancolique qui souffle sur la scène, avant d’entrer dans « La danse » : sonorités éloignées, voix susurrées, mais rythmique fixe, presque lourde. Entre volupté et pesanteur, bienvenue au milieu de l’univers… « L’univers », réussite poétique mais décevante musicalement, est gâché par le vocoder. Dommage, les paroles sont si belles. Heureusement, on rencontre la nostalgique légèreté de « Agatha » : simplicité, beauté des voix, et sincérité. Une tendre confession qui se termine a capella, chapeau.
Entre la funk et la douceur de « Chanson d’amour », les variations de thèmes et la montée en puissance laissent rêver à de belles inspirations ! Puis « L’étincelle » s’allume au creux de l’oreille aux envolées orientales entre retenue et sensualité, fascinante danse des sens. Si « La fin du monde » ou « Propaganda » ne séduisent pas véritablement, plongeons avec plaisir dans les vagues harmoniques de « L’océan », vraie réussite de l’album. C’est dissonant, presque faux : l’oreille a la nausée, perd ses repères, et l’univers s’étend. Le morceau le plus émouvant de l’album est « La feuille », ébauche de travail musical sur fond de discussion ; on est emporté dans les coulisses, au cœur de la vie de l’artiste, c’est beau.
« Aujourd’hui et toujours », petite perle d’émotions, ne peut laisser insensible ; sans compter l’humilité à vif de « Désolé ». Le talent est à nu.
👉 Pablo Brahimi