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📣 SORTIE DU MOIS : Balthazar | Fever



Les Belges de Balthazar, quatre ans aprĂšs leur dernier album « Thin Walls » et divers projets solos, reviennent pour un nouvel opus qui sort le 25 janvier, « Fever ». Mais comme chez Zyva on aime bien vous mettre l’eau Ă  la bouche et (ne nous mentons pas) que le groupe a sorti trois singles pour annoncer la suite, il n’était pas question de passer Ă  cĂŽtĂ©. Entertainment, Fever et I’m never gonna let you down again (par ordre chronologique de sortie) laissent supposer que l’album va ĂȘtre de trĂšs bonne facture, avec des petits ajouts Ă©lectros qui changent un peu du style pop-rock-progressif des musiciens de Courtrai, qui ont bien Ă©voluĂ© depuis leurs dĂ©buts en 2004
 Du savoureux en perspective !

I’m never gonna let you down again est un moment de flottement musical, aĂ©rien et Ă©lancĂ©. On part sur un morceau qui rappelle un peu les Holy Oysters dans le style Ă©thĂ©rĂ©, soulignĂ© par l’aspect traĂźnant et vibrant de la voix. Les chƓurs du refrain contrastent avec cette voix, mais poursuivent dans l’atmosphĂšre planante de la chanson. Une mention supplĂ©mentaire aux claviers, dĂ©licieux : ils laissent une impression sonore de lumiĂšres qui vont puis disparaissent Ă  rĂ©pĂ©tition, comme dans une espĂšce de dĂ©lire psychĂ©dĂ©lique multicolore. La touche Ă©lectro, qui est annoncĂ©e comme le point un peu spĂ©cifique de ce nouvel album Ă  venir, est saupoudrĂ©e au poil. A Ă©couter au fond du canap’, un soir de fatigue, en compagnie d’une boisson-qui-fait-rire ou d’une quelconque substance procuratrice de rĂȘve. Effet garanti.


Fever est assurĂ©ment une rĂ©ussite musicale brillante, pleine de sens et de couleurs violacĂ©es sombres. Comme La NausĂ©e de Sartre peut donner envie de vomir, Fever donne la fiĂšvre trĂšs vite : le riff entĂȘtant de la rythmique et de la basse devient maladif au bout des six minutes de la chanson, dans un cercle vicieux inarrĂȘtable, les violons qui surgissent aprĂšs deux minutes de morceau donne une impression de tournis dĂ©sagrĂ©able, et la phrase qui tourne en boucle (I get a fever everytime you cross my mind) durant toute la fin du morceau finit de nous faire perdre nos repĂšres. Les chƓurs sont bien sentis, les harmonies sont tout prĂšs de la dissonance, l’ambiance est houleuse, entre la berceuse et l’invocation mystique, et c’en est presque un peu effrayant. Tout est juste musicalement, et pourtant le malaise s’installe. Du trĂšs bon.

Entertainment est une sorte de feel-good song Ă  base de sifflements enjouĂ©s et de percussions agitĂ©es, dans un arrangement sobre et efficace. Le refrain, doux et puissant Ă  la fois, provoque l’inĂ©vitable mouvement de balancier de la tĂȘte au son des trompettes entraĂźnantes. La composition musicale est propre, sans prendre trop de risques certes, mais l’audace n’est pas nĂ©cessaire, tout est trĂšs finement disposĂ©. C’est plaisant et ça fonctionne parfaitement. Un seul regret, peut-ĂȘtre, celui d’un manque de dĂ©veloppement harmonique. Si la sobriĂ©tĂ© est le cƓur de la chanson, comme tout ce qui est feel-good finalement, on aurait bien aimĂ© entendre plus de trompettes ou de cordes, histoire de donner du punch Ă  tout ça, surtout vu la qualitĂ© d’écriture que l’arrangement laisse supposer !



👉 Pablo Brahimi


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