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📣 SORTIE DU MOIS : Eddy De Pretto

Dernière mise à jour : 17 avr. 2020

Brel ressuscite



On l’aime ou on le déteste. Pourtant l’ange déchu fait la une de tous les tabloïds. On peut dire qu’il sort un peu de nulle part, pourtant l’artiste provenant tout droit de Créteil a sû intriguer. Seulement âgé de 24 ans, il fait preuve d’une maturité absolue à travers ses textes à la fois poétiques et tranchants. Des textes renfermant une vérité absolue, un réel sentiment de mal être, un vécu quelque peu chaotique et qui cherchent quelque part à nous retranscrire une émotion.


Le jeune rouquin a grandi dans un milieu plutôt hostile, où la « normalité » est définie par des codes très strictes, « l’hyper virilité » comme il la nomme, celle que l’on nous apprend en étant petit. Celle qui dissocie les choses destinées pour les filles, et celles pour les garçons. Alors on peut penser qu’il est effectivement malaisé d’évoluer en ayant un physique et des préférences que le commun des mortels qualifie d’hors-normes.

Le songwriter qui a tant dû se cacher durant son enfance derrière des facettes pour essayer de taire les doutes et fuir le blasphème assume à ce jour pleinement ce qu’il est, en passant par sa sexualité et ses goûts et casse les codes en se définissant comme un artiste non genre. Il ne s’estime ni militant, ni rebelle, et se situe à mi chemin entre la chanson française de Brel ou Nougaro et puise aussi son inspiration dans certains artistes de rap tel que Diam’s ou encore Rohff, qui a son adolescence raisonnaient dans sa cité.


Un fossé sépare les deux, mais le mélange qu’il en fait est digne d’un prodige.

L’artiste se fait très vite repérer par certains festivals tels que le Printemps de Bourges où il y remporte le prix des Inouïs. En octobre dernier, il nous offre le bel EP Kid, entouré des producteurs de Booba et Gucci Mane , avec le fameux « fête de trop » qui tourne en boucle sur les ondes de radio, et qui lui a permis d’être nommé pour la catégorie Révélation Scène aux Victoires de la musique. Il ne s’arrêtera pas pour l’instant puisqu’il nous gâte avec un premier album prévu le 2 mars, intitulé Cure. Les premiers fans ou curieux ont pu découvrir un avant goût avec le single Random, balancé sur la toile début janvier.


Ce qui peut paraître ahurissant c’est que le chanteur évolue avec peu de moyens. Des clips filmés à l’Iphone, des samples sortant tout droit du même appareil, des enregistrements rapides. Ce qui nous prouve une fois de plus que le talent ne sort pas d’un vocodeur où d’un clip réalisé avec des moyens exorbitants. Les nombreuses reprises faites en live sur France Inter où encore dans les émissions Monte Le Son et Taratata sont juste ahurissantes par sa polyvalence. L’artiste interprète aussi bien des titres de Barbara, de Jul ou encore d’Etienne Daho à la perfection.


En clair, Eddy de Pretto ne se compare à personne d’autre même si il est souvent rapproché d’un certain Stromae. Son flow mélodieux et percutant nous procure une certaine attache, comme s’il on partageait le même mal-être. Si vous voulez partager cette émotion, rendez-vous le 23 mars prochain au Transbordeur.


👉 Julia

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